L'interdiction générale de vol a été levée, samedi, par le CEMAT, au 5e RHC, après l'accident révélé par ce blog : la perte du canon d'une mitrailleuse MAG-58, par un Puma, au nord-est de Pau. Entre autres conséquences immédiates, les MAG-58 ne sont plus stockées canon démonté, ce qui pourrait contribuer à éviter qu'un tel évènement ne se reproduise.
Le Puma du 5e RHC partait pour une mission au profit de la 11e BP quand le canon a été perdu. Il semblerait, infortunes des infortunes, qu'il s'agissait du seul Puma équipé en MAG-58 du régiment. Par chance, personne n'a été blessé par la chute de la pièce, dont on ne sait toujours pas si elle a été récupérée.
Les Cougar, tant du 5e RHC que du DAOS, sont équipés en MAG-58, notamment lors de leur déploiement en Afghanistan. L'armée de l'Air utilise cette arme très fiable depuis 2003 sur Puma Resco : à l'époque, il s'agissait de sortir de l'impasse constituée par l'ANF1, jugée peu fiable. Aucun incident connu n'a émaillé la carrière de cette arme, également utilisée sur Caracal.
Au sein de l'ALAT, ce sont les membres du peloton de reconnaissance et de balisage (PRB) qui manient cette arme de porte, dans les RHC (et les mécaniciens d'opérations spéciales, ou MEOS, au 4e RHFS). Chaque PRB compte une quinzaine de personne formées, et chaque RHC dispose d'un spécialiste formateur MAG-58.
Les gunners sont-ils pour autant responsables de la vérification avant vol ? Et étaient-ils, d'ailleurs, prévenus, prévus et inscrits sur ce vol, et aux consignes permanentes opérationnelles ? Autant de données que doit maintenant vérifier l'enquête de commandement, commencée ce lundi, et, inévitablement, l'enquête technique, qui sera, comme à l'habitude, réalisée par le BEA-D Air.