La totalité de l'activité aérienne a été suspendue, aujourd'hui, au 5e RHC de Pau, après qu'un Puma ait perdu le d'une de ses deux mitrailleuses MAG-58, mercredi, au retour d'un vol, au nord-est de Pau. Cette chute n'a pas fait de victime, le canon étant tombé dans une zone inhabitée, peut-être un bois. Elle serait la conséquence d'un mauvais verrouillage. Une enquête interne -enquête de commandement- doit être ouverte, lundi.
La suspension des vols, a but vraisemblablement pédagogique -il n'y a pas de vice technique, apparemment- est une mesure rare. C'est le chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT) qui l'a décidée ; c'est lui qui devrait la lever. Après quelques évènements récents -Carcassonne, feu de Carpiagne-, les chefs d'état-majors ont vu leur responsabilité placée en toute première ligne.
L'activité avait été seulement limitée, jeudi, aux missions planifiées, les entraînements étant quant à eux annulés.
La MAG-58, fabriquée par FN Herstal, équipe le Caracal, le Cougar et depuis 2003, le Puma. Un tel incident n'était jamais arrivé, pour ce que je m'en souviens
Cependant, même avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme, des évènements de ce type ne sont pas forcément toujours évitables (1). L'armée de l'air n'est pas forcément sur une très bonne série : 8 évènements aériens, incidents ou accidents aériens, depuis le début de l'année. On ignore si l'armée de l'air a été amenée, ou non, à décréter elle aussi des "no-fly-days" dans le même but pédagogique.
Plus près du sol, au moins cinq VBCI ont déjà été endommagés en quelques mois, sur les quelques 180 livrés à l'armée de terre. Deux se sont notamment rentrés dedans, au 35e RI de Belfort et un autre a fini sur le flanc, après avoir effectué un virage à grande vitesse.
(1) l'un des principes de base de la sécurité aérienne étant précisément de communiquer sur les accidents pour éviter qu'il ne se rééditent. Et ce post n'a pas d'autre ambition, d'ailleurs.