22 jours dans un bimoteur. Cela ressemble à un épisode tiré de la Ligne, dans les années 30 et pourtant, ça se passe en ce moment, quelque part entre la France et la Guyane. Un des cinq Twin Otter de l’armée de l’Air française a été chargé de rallier la Guyane par une série de sauts de puces, en passant par la route nord. On imagine la surprise des contrôleurs américains, quand il est rentré dans leur champ d’action : il y a vingt ans, quand ils avaient vu débouler des Transall accompagnant les Jaguar à Red Flag, ils y n’avaient (déjà) pas cru.
On ignore la destination de ce Twin, mais sa présence pourrait avoir un lien avec l’opération Harpie 2 (lutte contre l’orpaillage et l’immigration clandestine).
On le sait, le Twin a de fortes prédispositions à poser et décoller court, sur des terrains non préparés de surcroît, ceci expliquant le cela. C’est pour ces mêmes raisons que le Twin Otter a fait le bonheur de générations d’agents de la DGSE (dans les mains des pilotes du GAM-56 « Vaucluse ») et des paras d’essais (ESOPE).
Le parc initial comptait six appareils, divisés entre le GAM-56 et le 3.62 « Ventoux ». Un appareil de cet escadron avait été perdu le 6 mai 2007 lors d’un vol de liaison au Sinaï, dans le cadre de la MFO. Depuis, c'est un Casa 235 qui opère là-bas, alternativement issu du 1.62 et du 3.62.
Notre photo : un des cinq Twin français (crédit JMT)