S'il n'est pas déjà en l'air, cela ne devrait plus tarder. Les plus hautes autorités de l'armée de l'air ont les yeux
braqués sur l'escadron drones 1/33 Belfort : cette unité devait procéder, ce 15 janvier, au premier vol d'un drone Reaper au Sahel, depuis la base de Niamey. La date de ce vol avait été arrêtée dès la fin décembre. Le vol peut, par nature, durer plus de 24 heures, puisque le Reaper français n'est pas armé (1). A ce stade, l'armée de l'air n'a rien annoncé, mais elle n'avait pas non plus annoncé le premier vol du Harfang en Afghanistan en 2009, ou le premier vol d'un avion privé de renseignement au Mali... En matière de renseignement, une forme de prudence discrète est toujours de mise.
Livrés fin décembre, ces appareils se seront donc permis de griller les étapes, ce que n'avait pas pu, en son temps, faire le Harfang (dont le premier vol opérationnel en Afghanistan était intervenu en février 2009, neuf mois après sa réception).
Les premiers équipages avaient effectué leur formation à partir du mois d'août dernier, et avaient été brevetés fin novembre dernier, là aussi, un petit record pour prendre en mains un système aussi complexe.
(1) un vrai motif pour lui changer de nom, car un faucheur sans faux, ça ne fait pas sérieux.