Airbus Military devait initialement livrer quatre appareils en 2013 : trois Français et un turc. On sait que les
difficultés budgétaires françaises ont naturellement fait glisser le troisième avion de 2013 en 2014, comme ce blog l'a expliqué à plusieurs reprises. Cet avion, en fait déjà prêt, ne sera réceptionné qu'en avril. Et trois autres avions suivront dans l'année, permettant de doter l'escadron 1/61 Touraine reformé, tout en assurant une mise en service opérationnelle -sans partielle- fin 2014.
L'avion turc, lui, était aussi prêt à l'heure dite, mais n'a toujours pas été transféré au client, actuellement présent à Séville. Chez Airbus Military, on ne dramatise pas à l'excès ce retard, constatant que la France avait de fait soutenu largement les essais, donc connaissait sans doute mieux l'avion. "C'est plus de temps que prévu, mais c'est tout à fait normal" constate Domingo Urena-Raso, patron des avions militaires d'Airbus.
En marge de ces explications, le dirigeant espagnol reconnaît aussi être dans un "processus de convergence" avec la France, sur le dossier MRTT. Ceci, alors que les avions britanniques et australiens sont dans un cadencement opérationnel très dense : "ces avions volent tous les jours, applaudit-il, rappelant que les Voyager (le nom du MRTT dans la Royal Air Force) se sont déjà posés à Camp Bastion, au coeur de la poudrière afghane, ce qui démontre son niveau de maturité, notamment de l'autoprotection.
Enfin, il annonce, sans pour autant encore citer le nom du client, de nouvelles commandes de Casa 295. La Pologne (16 avions en flotte) ne serait plus, dès lors, le premier exploitant de cet appareil. A suivre...