Déjà, ces dernières semaines, ici où là, on entendait que le format final des 1.000 militaires au Mali
ne serait atteint qu'au printemps 2014. Alors qu'il avait déjà été décalé, une première fois, de décembre 2013 à janvier 2014. C'est fois-ci, c'est bien officiel, le président de la République vient d'annoncer que le format serait encore de "1.600 au milieu du mois de février (...) puis déclineront jusqu'à 1.000 pour faire face à toute menace terroriste qui pourrait ressurgir". Il n'a annoncé aucune date pour ce plancher d'effectif, mais son ministre s'en serait chargé, lors de sa tournée africaine : le niveau 1.000 ne serait atteint qu'en septembre prochain.
Evidemment, cela aura un coût évident sur la facture de l'opération Serval, et impactera la programmation opérationnelle de l'armée de terre.
Ce glissement amène aussi à s'interroger sur la réalité d'autres promesses, sur un autre théâtre, la Centrafrique, où l'exécutif a promis une opération de courte durée. Or, le glissement de Serval contraint, de fait, à tempérer le renforcement de l'opération Sangaris, qui en a pourtant besoin. Hier, le ministre de la Défense a estimé, pour sa part, qu'il n'y aura pas de réévaluation de ce format avant la fin du déploiement des forces africaines en Centrafrique. C'est-à-dire, courant février.
En fait, comme ce blog l'a déjà expliqué, le format de Sangaris excède pourtant, déjà, les 1.600 annoncés officiellement, et sont plus proches des 2.000. Une mission jugée ce soir "périlleuse" par François Hollande.