C'est une situation inédite dans les armées : les personnels de l'armée de l'air présents en Lituanie
dans le cadre d'une mission de l'OTAN ne recevront pas de solde opex (ISSE, indemnité de sujétion spéciale à l'étranger). L'information a été donnée aux intéressés un peu tardivement, tout comme les avances de frais afférents à cette opex. Certains les ont reçus une quinzaine de jours après leur arrivée sur le territoire, ce qui n'en fait plus une avance.
Plus étonnant encore, certains personnels, qui n'appartiennent pas à l'armée de l'air, mais qui y sont affectés reçoivent, eux, cette ISSE, pour leur mission lituanienne. C'est le cas par exemple des gendarmes, ou des personnels du SSA.
A ce stade, il est difficile de mesurer ce qui explique cette situation différenciée inédite. Par contre, il est facile d'en mesurer les premières conséquences : une relève a dû être réalisée à mi-mandat. Et certains personnels qui devaient assurer deux mois feront finalement quatre.
L'ISSE rémunère la disponibilité totale que doivent avoir les militaires lorsqu'ils sont déployés à l'étranger (1). C'est d'ailleurs l'esprit de la mission qu'ils accomplissent en Lituanie, les aéronefs russes ne passant pas un coup de fil avant d'arriver dans l'espace aérien balte.
(1) mais pas en France, d'où la frustration qui était déjà née, pendant Harmattan, pour les personnels qui opéraient sur la Libye depuis la base aérienne de Solenzara. Là aussi, dans un rythme opérationnel très dense, mais sans en obtenir la traduction en matière de solde. Ces personnels ne peuvent pas non plus porter l'agrafe Libye, malgré leur contribution directe à Harmattan.