Chouchou des sondages, le ministre de la défense fait un flop avec l'interfédérale de ses personnels
civils, manifestement plus difficiles à convaincre que les journalistes qui défilent depuis des semaines à l' hôtel de Brienne pour entendre la bonne parole et la répandre. L'interfédérale CFDT, CGT, UNSA et CGC annonce qu'elle boycottera demain le comité technique ministériel, ce qui est rarisime, particulièrement sous un gouvernement étiqueté de gauche.
L'inquiétude de l'interfédérale, qui revendique représenter 67% des personnels civils, porte évidemment sur les réductions d'effectifs. 10.000 restent encore à trouver sur les 54.000 prévus par le plan de 2008, et encore 24.000 pour le plan suivant, décidé par l'actuel exécutif (1). Sans les citer, l'interfédérale assure que les restructurations ont déjà créé des "dysfonctionnements" (...) "pendant que les risques psychosociaux s'enracinent et pourraient traduire des situations pires qu'à France Telecom" (2).
(1) voilà une promesse qui n'a pas été promise, puisque la Défense devait faire des efforts, mais pas plus, et pas moins, que les autres ministères, comme l'a toujours proclamé JYLD.
(2) à mots cachés, des suicides.
