Le CESA et son nouveau directeur, le colonel Olivier Erschens, ont marqué un gros point ce matin
en permettant de montrer ce matin à Paris les aviateurs comme ils sont quand ils sont en opérations : efficaces, humbles, et ... divers. Car c'est bien la diversité des témoignages qui a permis à ce colloque "opérations" de percuter aussi bien : des pilotes, évidemment, mais surtout, les hommes et femmes traditionnellement sans visage : un commando-parachutiste, un spécialiste de la fusion du renseignement 3e niveau, une convoyeuse de l'air, un crack des C2, un spécialiste du soutien... Plusieurs n'ont pas oublié -comme le CEMAA- l'importance d'autres hommes de l'ombre, les SIC-men, les infrastructeurs de combat. L'adjudant du CPA20, qui a réussi à grapiller deux minutes de rab, a voulu dédier son témoignage à la mémoire des six morts de Serval. Dans un silence lugubre, la convoyeuse de l'escadrille Etampes a remercié l'équipage du Casa MEDEVAC qui découpaient des pansements compressifs et vidaient la transfusion pour "mettre les mains à la pate"...
En réponse à une de mes questions, la tribune a reconnu que la intégration air-sol n'avait jamais été aussi poussée, notamment avec le COS. Avec réserve (sur les détails) mais conviction (sur les effets produits), le n°2 du COS, le général Pierre-Jean Dupont a reconnu qu'en effet, Serval était un bon exemple d'intégration.
Rappelons, puisqu'ils n'était pas conviés pour le dire à la tribune, que le Poitou et le CPA 10, unités air du COS -comme leurs camarades des deux autres composantes - ont été sur toutes les opérations de Serval, et notamment, comme l'a rappelé le DCOS, quatre conquêtes de pistes en 15 jours.