Après avoir tenté sans succès depuis trois ans de convaincre l'armée française d'acheter son drone Watchkeeper, Thales a finalement réussi, si on en croit l'audition du DGA à l'assemblée nationale. " Nous étudions actuellement la possibilité d’acheter des exemplaires de cet appareil en remplacement du Sperwer, avec la perspective d’une mise en commun et d’un soutien partagé avec les Britanniques" a déclaré Laurent Collet- Billon. Qui ne dit pas, pour autant, dans quel délai, pour combien de systèmes, et dans l'espoir de quelles contreparties britanniques la commande sera passée.
L'annonce pourrait intervenir lors du prochain sommet franco-britannique, avec le lancement du programme d'antinavires léger.
A ce stade, rien n'indique quelle armée, en France, opèrera ce drone. Par ses performances, le WK450 est en effet assez proche d'un MALE (il décolle et atterrit d'une piste éventuellement sommaire) ; c'est d'ailleurs en défendant cette version que quelques uns, dans l'armée de terre, s'opposaient farouchement à son achat. Le régiment drone de l'armée de terre, le 61e RA, s'était néanmoins mis en ordre de bataille pour pouvoir l'accueillir, le cas échéant.
Cette annonce rend cependant d'autant plus troublante la récente commande de drones SDTI annoncée dans le projet de budget.