suite de notre périple dans la communication de défense, commencé hier
"Ah, ils sont forts en com les marins". Si les explications du miracle divergent selon ceux qui en parlent, l'hommage est souvent unanime : les marins ont réussi à imposer un style de communication qui fait recette sur les journalistes. La recette est assez difficile à trouver, car comme dans les autres armées, la plupart des cadres ne sont pas des purs produits du système com', mais souvent des opérationnels qui ont pris la vague en milieu de carrière. Le patron de la communication marine à Brest un frégaton qui vient des hélicoptères, et le nouveau communicant à Toulon vient de quitter le Chevalier Paul. Rien ne les prédestinait à répondre aux journalistes, mais le système de préfecture maritime est une machine à fabriquer les communicants de crise (et qui peut le plus peut le moins). Un simple décompte permet de relever que celle de Brest a produit, depuis le début de l'année, 96 communiqués de presse, dont le dernier hier, à 17h14. Un système désormais rodé, qui analyse en permanence les réussites et les ratés (il y en a de temps en temps) dans sa production. Bref, qui sait tirer partie de ses erreurs : sa fréquentation du monde civil (armateurs, pêcheurs, et acteurs de l'action de l'état en mer) renforçant encore l'esprit d'ouverture, ce qui, rappelons-le, est un pré-requis dans ce métier.
La filière com' marine a eu pourtant aussi ses soucis, comme la reconversion d'une partie des photographes qui faisait la fierté de cette armée de mer, ou un déficit d'embauche de jeunes communicants, à une époque.
A suivre.
(le premier épisode peut-être lu ici)