Une note du chef d'état-major de la TFLF est venue rappeler quelques fondamentaux aux administrés de la dite brigade, le 18 octobre. Le document note "un relâchement certain" dans les tenues "en période de relève" : "certains aspects de ces dérives peuvent sembler bénins" écrit le colonel C., mais "d'autres sont plus graves et portent clairement atteinte à l'image de la Force" affirme-t-il aussi sans trop détailler (apparemment la formulation doit se suffire à elle-même). Et de citer les dommages potentiels sur d'autres détachements français, nos alliés américains et afghans, et pour finir, la population afghane elle-même.
En quatre points (alpha, bravo, charlie, delta), le colonel C. détaille donc les mesures à prendre, en matière d'uniforme (1) et de port de la coiffe, pour la longueur des cheveux, l'existence ou non des barbes, et pour finir, la traque aux patches non réglementaires.
Les patches doivent "véhiculer l'image d'une armée professionnelle" et non d'une "bande d'immatures".
"Les artifices fantaisistes sont proscrits" apprend-on aussi. La formulation ne parlant pas à tout le monde, quelques exemples sont données cette fois-ci : à bannir, les têtes de mort, les "images de mauvais aloi", l' "humour déplacé".
L'attention des chefs est attirée sur ces "patches folkloriques". Dont la confection fait cependant vivre le petit commerce autour des FOB : les Afghans vont-ils apprécier cette perte subite d'euros ?
(1) il n'est pas rare de voir coexister dans un même lieu plusieurs générations d'uniforme, du modèle centre-Europe au treillis Félin, sans même parler des chaussures.