Le mémorial des soldats en Afghanistan existe déjà, même s'il ne porte évidemment pas ce titre officiel. L'initiative provient du NCC, représentant du CEMA à Kaboul : les noms des 75 soldats morts en Afghanistan, sans distinction de causes (1), viennent d'être désormais réunis dans la chapelle catholique (animée par un padre français) du camp de Warehouse, à Kaboul. 75 plaques en plexiglas ont été apposées sur le périmètre intérieur de ce lieu de culte, fréquenté le weekend aussi bien par des Français que des étrangers présents sur le camp. Ces plaques, qui rappellent les chemins de croix figurant dans bien des églises françaises retracent dix ans d'engagement français.
Jusqu'alors, l'initiative existait, mais n'avait pas été organisée.
Un simple regard permet de mesurer l'accélération du terrible bilan humain de l'Afghanistan : l'année 2011 commence avant même le début du troisième mur... sur lequel il reste déjà bien peu de place.
Pour être complet sur ce sujet, notons que deux militaires restent absents de cette comptabilité, comme celle d'ailleurs produite par ailleurs dans les bilans officiels car ils ne sont pas morts sur le sol afghan : un sous-officier de l'armée de terre qui formait des Afghans aux EAU, disparu en 2010, et un démineur de l'ESAG, décédé en 2006 au Tadjikistan.
(A suivre)
(1) ainsi que le nom d'un chef cuisinier de l'économat des armées (EdA), mort le 27 janvier dernier. Ce dernier avait, dans sa carrière militaire, oeuvré au 2e REP.