Les hélicoptères américains Pave Hawk accueillis entre le 1er et le 3 octobre sur le BPC Tonnerre n'appartiennent pas aux forces spéciales comme je l'écrivais hier, mais à un escadron conventionnel (55th RS) qui effectue des missions de personnel recovery (PR).
Un pilote de cet escadron est d'ailleurs déployé au sein de l'EH 1.67 Pyrénées, chargé, en France, des mêmes missions (1).
On explique à Paris cette visite par la nécessité de vérifier l'aptitude du navire à accueillir un deuxième détachement PR. Dans la mesure où le détachement de l'ALAT a été réduit par rapport à ce qu'il était à l'origine, et que le détachement américain est resté modeste, la réponse est... oui.
A noter que leur périple -quatre heures de vol pour rallier le BPC depuis la Grèce- n'est rendu possible que par le ravitaillement en vol. L'unité française détient désormais, avec le Caracal, cette capacité, mais n'a pas d'avions-ravitailleurs pour l'entretenir régulièrement. Il faudra attendre l'A400M.
On peut rappeler, néanmoins, que les BPC, des navires très adaptatifs, peuvent aussi être utilisés comme base d'opérations spéciales, aussi bien pour des opérations aériennes que maritimes, sur ou sous la surface.
Le Tonnerre, encore lui, était d'ailleurs positionné en face d'Abidjan au printemps pour pouvoir, le cas échéant, jouer notamment ce rôle. A au moins une reprise, un important dispositif du COS a été mis en oeuvre lors d'un entraînement, en France, à partir d'un BPC.
(1) c'est le Caracal de cette unité basé à Kaboul qui a récupéré les deux membres d'équipage d'un Tigre, en février.