Sur le pont du Charles-de-Gaulle, sur les bases aériennes, et même au point presse du ministère de la Défense (1), les responsables militaires subissent les mêmes assauts répétés de la presse, pour livrer le nombre de sorties réalisées par les forces aériennes. Sans même aller jusqu'à demander la répartition des sorties entre aviateurs et "aéros", chiffre, qui, on l'a vu hier, reste un sujet de fort discorde entre les premiers et les seconds (2).
Ce nombre sortira, car il n'a rien de sensible, mais les tergiversations pourraient s'expliquer par le fait que ce total a été réservé pour une interview prévue ce weekend. Amoureux des statistiques, guettez vos journaux du dimanche... (3). Pour le nombre de bombes larguées, il faudra vraisemblablement attendre un peu plus longtemps.
(1) le ministre de la défense s'est redéclaré, hier, incompétent, pour communiquer sur les opérations en cours, repoussant toutes les questions opérationnelles vers les "professionnels de la communication" a-t-il dit.
(2) le doigt mouillé, disons 2/3-1/3, si on parle bien de sorties, et non de missions. Le manque de transparence dans ce domaine laisse naître bien des interprétations, ce qui est évidemment dommageable au travail accompli par ces mêmes aviateurs et marins.
(3) il semblerait qu'un média ait évoqué, en début d'opération Harmattan, l'engagement du porte-avions Clémenceau. Un poisson d'avril en avance ?