Cette phrase était la phrase que Nicolas Sarkozy prononçait souvent quand il était ministre de l'Intérieur : l'opération de la semaine dernière est, en quelque sorte la transposition de cet axiome, dans la géopolitique du Sahel.
On l'avait déjà constaté avec l'opération menée par les commandos marine en territoire somalien, en avril 2008. Déjà à l'époque, les hommes de Marin Gillier avaient récupéré des ravisseurs présumés et une partie non négligeable de la rançon. Deux autres opérations avaient suivi, en haute mer, dans les douze mois qui avaient suivi.
Même si ces opérations, et celle de la semaine dernière n'atteignent pas toujours leurs objectifs, l'attaque, au Mali, a résonné, dans la région, et a même traversé l'Atlantique. Sur un strict plan géopolitique, c'est un message impossible à négliger.
La France considère en permanence toutes les options en matière d'otages, a rappelé le Premier ministre, hier. La force en fait partie, et ce n'est donc, en rien une "nouvelle stratégie" comme on a pu l'entendre ces dernières heures.
Déjà, à Bunia (RDC), à Birao (Centrafrique), les forces spéciales avaient, dans des conditions souvent très défavorables, réagi au quart de tour. L'engagement des mêmes, 1er RPIMa et CPA10 en tête, était, somme toute logique, pour tenter l'opération de la dernière chance, pour nos deux compatriotes.