Le renseignement attire toujours les foules, et la DPSD elle-même a réussi à remplir l'amphi des Vallières de l'école militaire, hier. La destination d'une partie de la longue file de Parisiens qui débordait sur la place de l'école militaire, dès avant 19 heures.
Pari (pas évident) gagné donc par l'ANAJ-IHEDN, qui accueillait Antoine Creux, directeur de la protection et de la sécurité de la Défense. Le général de l'armée de l'air a évité les écueils bien connus pour se concentrer sur ce qui marche dans sa direction, en pleine réforme. Elle ne disposera plus que de 1130 ETP en 2014 (15 sites régionaux vont fermer, l'effectif va fondre de 15% en 5 ans), et son budget se contracte de 3% en 2011. En contrepartie, la numérisation et la centralisation de bien de tâches permet ces économies sans trop de difficulté. On peut notamment évoquer la montée en puissance d'un centre national des habilitations de défense.
Le général Creux a aussi vouloir poursuivre l'oeuvre de son prédécesseur, parti à la DRM, pour valoriser le patrimoine humain de la direction, et l'aérer avec des profils techniques. "Nous aurons plus de cadres A et moins de petites mains qui recopient des formulaires" a-t-il lancé à la salle.
On cherche, par exemple, 10 informaticiens, en 2011, ainsi que des spécialistes en géopolitique.
Le parc de "capteurs" est encore constitué de 350 inspecteurs.
Une partie opère à l'étranger, y compris, depuis l'an dernier, aux EAU.
Pour illustrer son propos, le DPSD a également précisé la double mission tenue en Afghanistan : former les Afghans à la contre-ingérence (CI dans le registre Nato) et protéger nos troupes et installations contre de gros malheurs.
1.600 Afghans (interprètes, lavandiers, etc) travaillent au profit des 4.000 militaires français déployés dans le pays. Une source d'économies dans la facture globale, mais une source évidente de vulnérabilité.