Après le ministère de la défense malien, l'état-major des armées (EMA) français communique, ce soir,
assez tardivement (22h53) sur la frappe de Bounti de dimanche. La plupart des détails qui s'ajoutent à la version livrée par le porte-parole parole mardi soir sur ce blog sont précisément ceux que je lui avais demandés.48 heures plus tard, on apprend donc ce qui était connu dès... dimanche, jour de la frappe mais n'est révélé que quatre jours après. C'est un Reaper (ce qui rend peu probable la diffusion d'images au public) qui a observé la scène. L'EMA maintient sa version d'une opération de renseignement de "plusieurs jours". Le mindef malien est moins affirmatif.
La chronologie, le nombre d'individus suspects, diffèrent quelque peu de la version livrée par le mindef malien.
Par contre, à ce stade de son narratif, l'EMA devient plus précis : tir de trois bombes (type non précisé) qui impactent sur les coordonnées 30 PWB 4436 83140. A ma connaissance, c'est la première fois que l'EMA donne, dans un conflit armé, des informations de ce type.
Selon cette source, ces coordonnées correspondent "à un espace ouvert" (détail qui avait été demandé également mardi soir). Au bilan un trentaine de GAT sont neutralisés : c'est un des points sur lesquels les militaires français et malien sont d'accord.
Il restait donc au moins une bombe guidée dans la patrouille de chasse (peut-être des obus si le deuxième Mirage était un 2000C, détail qui n'a pas été affermi depuis mardi, et peut être des bombes sur le Reaper) : le CP de l'EMA n'explique pas pourquoi elle n'a pas été utilisée contre les GAT qui avaient réussi à échapper à la première frappe (au moins une vingtaine, la différence entre la cinquantaine de suspects et la trentaine de neutralisés) et Barkhane savait les loger. Le communiqué malien est très clair sur ce point, le français, beaucoup moins.
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