Les responsables français l'affirment, pour l'heure, pas de décision sur une réduction, sur un retrait.
Mais dans les faits, Barkhane adapte son format à la baisse. Parmi les multiples exemples déjà réalisés ou enclenchés figure l'adaptation de la composante commando de Barkhane. Depuis le début, GCM et GCP cohabitaient dans leur ligne d'eau : les GCM à l'origine avec le GTD-A, et les GCP avec leurs voiles. Puis les uns et les autres s'étaient mis à la patrouille motorisée en véhicules non blindés.Depuis cet été, discrètement, les lignes d'eau s'étaient mêlées, l'EMA reconnaissant même dans un communiqué prémonitoire que les GCP s'entraînaient sur hélicoptère. Rien de révolutionnaire dans le fond, mais pas à Barkhane où chacun avait son pré carré.
Depuis le début de cette année, le nouveau système n'emploie plus qu'une seule composante, soit une économie de 45 postes, soit un centième des effectifs de Barkhane avant le surge. Comme évidemment le service est moins bien rendu (c'est logique avec 50% d'effectifs en moins...), les SAED ont été incitées il y a déjà plusieurs mois à faire des propositions pour combler le vide.
Ce dossier est assez symptomatique des débats du moment. Car focalisée sur un type d'engagement par Barkhane, l'armée de terre travaille beaucoup moins l'autre réalité des conflits, la haute intensité. L'abandon d'une des deux composantes commando doit permettre aux GCP et GCM (qui alterneront donc leurs mandats) de se concentrer sur leurs métiers de base, et dans un cadre de haute intensité. Cela devrait aussi alléger la pression sur le personnel, notamment les régiments d'appui. GCP et GCM n'ont en effet qu'environ 200 hommes, et à 40-50 par mandat (et quatre par an), la cadence s'avérait plus que très élevée.
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