C'est presque un clin d'oeil, deux jours avant le sommet de Pau, il ne faut pas oublier que les
opérations de grande ampleur ont commencé au Sahel il y a sept ans (11 ans si l'on intègre celles des forces spéciales...). Le 11 janvier 2013 commence en effet l'opération Serval, par l'engagement des hélicoptères du 4e RHFS, la mort du CBA Damien Boiteux (biographie ici), et les frappes de Mirage 2000D. Le 13 janvier, des Rafale partis de France vont frapper les sites djihadistes à Gao dans des temps records (ils étaient donc préalablement parfaitement connus...). Et le CPCO déroule la mécanique bien huilée de la cuiller d'eau (le 21e RIMa arrivé du Sahel avec une équipe du CPA 20) et le saut d'eau (l'ENU de la 3e BM qui déboule de France) pour protéger Bamako et reprendre le nord-Mali aux djihadistes, sous la houlette de l'actuel MGAT Bernard Barrera.
Pendant que les commandos de la TF Sabre faisaient leurs sauts de puce de Mopti à Gao, puis Kidal, Aghuelhoc et Tessalit.
Ce même jour, les commandos du Service action tentaient aussi une opération planifiée complexe pour tenter de libérer leur frères d'armes Denis Allex (lire mon post de l'époque). C'est rarissime, d'importants moyens extérieurs à la DGSE, des hélicoptères Caracal (le GAM-56 n'en avait pas assez à l'époque, et cela n'a guère changé...) et pas moins qu'un BPC, le Mistral, de la marine nationale avaient été mobilisés.
Deux commandos et l'otage lui-même y perdront la vie. Un bilan qui aurait pu être bien plus grave côté Français sans le concours des Tigre du 4e RHFS qui n'ont pas chômé, et les équipages des Caracal, exposés au feu adverse.
Tous les commandos du CPIS ont épinglé leur décoration (des CVM pour la plupart) sur un mur commémoratif qui honore leurs trois morts, dans leur base de Perpignan. Et une opération qui pour beaucoup d'entre eux aurait dû être menée bien plus tôt.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.