lundi 6 janvier 2020

Glock, tout simplement (actualisé)

C'est la première non-info de ce début d'année : le minarm officialise le choix, assez évident, du
pistolet semi-automatique Glock pour remplacer ses vieux MAC50, PAMASG1 et HK USP (qu'on oublie souvent dans la liste). C'est le Glock 17 Gen 5 qui a été retenu. Le contrat a été notifié le 30 décembre d'après la DGA. Le minarm, lui, explique que les "premières livraisons ont commencé dès la fin 2019" ce qui témoigne d'une incroyable réactivité (hypothèse 1) ou d'une anticipation inédite (hypothèse 2).
Glock équipait déjà depuis des lustres les unités d'intervention (RAID, GIGN, BRI), les forces spéciales (qui jouent une fois de plus leur rôle d'éclaireuses d'innovations pour les autres) et les unités spécialisées, bref, il ne lui manquait plus que la conventionnelle.
Dans cet appel d'offres qui ne voyait déjà pas concourir ni Sig Sauer (fournisseur de l'armée américaine), ni Beretta, ni HK, ni FN Herstal, la victoire était un peu écrite à l'avance, avec une préférence déjà pré-marquée du précédent CEMAT pour Glock.
Deux industriels ont néanmoins été inclus dans une course challengeante : le Croate HS Produkts qui comme pour l'AIF n'a pas fait de figuration, et, dans une moindre mesure, le Tchèque CZ.
74000 armes doivent avoir été livrés d'ici 2022 (80% pour l'armée de terre, 10% pour les aviateurs, 8% pour les marins et 2% de divers) avec les premières livraisons commencées "dès la fin d'année 2019" (on n'en comprend que moins ce communiqué de presse intervenant le 6 janvier).
Glock décroche les pistolets et l'aide à la visée nocturne, Sellier et Bellot les munition, UTM le kit de munitions marquantes, ces dernières pourraient elles être attribuées au Suisse Ammotec dont il n'est pas fait mention dans le communiqué. Le marché atteint les 44 MEUR.
Comme le minarm le rappelle, ce marché s'inscrit dans les efforts de LPM pour des casques (25 000 à livrer en 2020), fusils d'assaut (HK416) et de précision (SCAR), tenues ignifugées (85000 annoncées pour 2020, soit l'intégralité des opex), dont une bonne partie est aussi, on l'aura notée, de provenance étrangère. Ce qui traduit, si besoin était, une faible autosuffisance des armées dans ce domaine-clé de la protection de l'homme et de ses capacités d'agression individuelle.

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