lundi 30 décembre 2019

Un tour de force : 92 Griffon présentés

C'était mal parti, et pourtant : 92 Griffon ont bien été présentés à la DGA bien avant la date fatidique
fixée par la loi de finances initiale 2019, à savoir le 31 décembre. Nexter a connu des problèmes d'approvisionnement de composants majeurs, sans lesquels il est plutôt difficile de mener un travail d'assemblage final, à Roanne. Il est aussi de notoriété publique que les ensembles fournis par Thales ont connu aussi un retard à l'allumage, mais à l'été, le DGA assurait que ces problèmes étaient désormais "réglés".
Seulement, c'était début juillet, et une poignée de véhicules (moins que les doigts d'une main) avaient alors été livrés à la DGA. La montée en cadence pouvaient inquiéter sur la capacité à livrer en temps et en heure.
De son côté, Arquus avançait au dernier Milipol avoir alors largement fourni à son maître d'oeuvre industriel plus de kits que ceux prévu par la LFI. Mais tout est évidemment question de moment.
Bref, sur un des matériels majeurs de l'armée de terre, un gros défi, de simple production cette fois, restait à tenir. Le temps dira si les véhicules présentés sont aussi utilisables dans la foulée et tiennent leurs promesses dans la durée.
Le Griffon est en effet bien plus gros, bien plus technologique et fatalement, bien plus... cher en coût de possession que le petit VAB qu'il remplace. Le véhicule est très attendu dans l'armée de terre, qui a prévu de l'envoyer au Sahel au troisième trimestre 2021, donc pas immédiatement tout de suite. Mais les grains de sable vont vite tomber dans le sablier.
D'autant plus qu'il faut s'approprier le véhicule, ses capteurs, sa maintenance. Et que les groupes de combat se fassent à ce véhicule ou tout ou presque change.
Le défi ne concerne pas que l'armée de terre Française, mais aussi son homologue Belge, avec lequel un partenariat historique et multi-domaines a été noué. La réussite de ce sujet peut inspirer aussi d'autres Européens, les Espagnols par exemple, eux qui viennent de claquer à la porte à un fournisseur historique.
En tout état de cause, le président de la République l'a rappelé un soir de 13 juillet, les fournisseurs des armées doivent mesurer l'investissement des Français, et leur responsabilité dans l'équipement des armées. Des armées en guerre, ce qui n'est pas toujours bien compris de tous leurs fournisseurs.

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