L'armée de l'air créera une escadre de surveillance sur la base aérienne 709 de Cognac à la mi-2019,
pour prendre en compte la montée en puissance de sa composante de drones MALE, a indiqué le CEMAA aux sénateurs, lors de son audition dans le cadre de la LPM. Le patron des aviateurs n'a pas indiqué les composantes de cette escadre, mais on peut imaginer qu'elle pourrait compter un à deux escadrons de drones, et un escadron de formation. A compter de 2025, les Reaper seront renforcés par un premier système d'Eurodrone, pour autant, évidemment, que ce dernier arrive à l'heure.
En quelques mois, le parc doit passer des six Reaper actuels au sein du 1/33 Belfort à 12. En parallèle, le besoin de formation va aussi s'avérer déterminant, pour pouvoir tenir les objectifs fixés. A la fois en formation initiale, mais aussi continue. Un simulateur de mission doit d'ailleurs rejoindre Cognac, au second semestre 2018.
Le format compte déjà "une quinzaine d'équipages", mais le CEMAA relativise, en rappelant qu'il en faut 16 pour tenir une orbite de surveillance dans la durée. Ce qui donne une petite mesure des efforts qui restent encore à accomplir.
Ces postes nécessaires ne devront donc pas être oubliés dans le mouvement général de création de postes prévus par la LPM, et il faudra qu'ils soient suffisamment attractifs. Ce qui n'est pas forcément déjà le cas, sur le plan pécuniaire, pour tous les postes actuels. Alors même que le CEMAA reconnaît le caractère déterminant des drones dans les opérations antiterroristes au Sahel, avec des vols "quotidiens". Ce qui fait de ces aéronefs -donc de leurs équipages- ceux parmi les plus occupés de BSS, même si les personnels ne quittent pas le sol.
De nouvelles fonctionnalités -ROEM et armement- doivent aussi débarquer, avec retard, mais débarquer quand même, sur Reaper. Là aussi il faudra donc l'intégrer dans le circuit de formation.
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