Nouvelle illustration des vases communicants : les augmentation de soldes des militaires prévues
dans le cadre du PPCR (1), et annulées en catimini par décret fin décembre ont servi à... compenser la hausse de la CSG ! Les militaires lecteurs de ce blog se rappellent avoir appris, entre autres bonnes nouvelles de début d'année, que l'augmentation de solde prévue au titre du PPCR était décalée (d'au moins) un an. C'est un décret d'entre eux réveillons, un décret scélérat comme aiment en général le qualifier les ayants droit, qui avait permis de rayer d'un trait de plume la parole du précédent chef des armées, qui avait promis l'augmentation en question.
Une question écrite du député (LR) François Cornut-Gentille a permis d'en savoir un peu peu plus sur le contexte général, mais aussi la méthode. Assez étrangement, la réponse de la DRH-MD fourmille de détails puisqu'on apprend que c'est "lors du rendez-vous salarial du 16 octobre" que Gérald Darmanin avait annoncé "la mise en oeuvre intégrale des mesures prévues" dans le cadre du PPCR "d'ici à 2022".
"Afin de concilier cet engagement avec la trajectoire de redressement des finances publiques, poursuit la réponse de la DRH-MD, le Gouvernement a cependant décidé de reporter de 12 mois, à compter du 1er janvier 2018, la
date d'entrée en vigueur de certaines dispositions statutaires et indiciaires de ce protocole pour l'ensemble des agents publics concernés. Pour ce qui concerne le ministère des armées, le
report des mesures du protocole « PPCR » générera une moindre dépense budgétaire de 87 millions d'euros au titre
de l'exercice 2018, qui servira à financer l'essentiel du coût de l'indemnité compensatrice de la hausse de la CSG,
évalué à ce stade à 93 M€."
Les militaires sont prévenus : ils sont à nouveau une variable d'ajustement.
(1) les posts consacrés au PPCR peuvent être lus ici. Des réserves sur le mode de financement du plan familles peuvent être lues ici.
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