Même si elle marqué des points ces dernières semaines, l'armée française paie aussi un très lourd
tribut en BSS : plus d'une dizaine de militaires français ont été blessés (1) en plusieurs évènements distincts, dans la quinzaine écoulée, au Mali. Comme cela a été le cas lors d'une attaque à l'EEI en février avec le chef de corps du 1er RS, un
cadre d'une unité a également été touché dans ces récents combats
ultra-violents. C'est un des pires bilans depuis 2013.
Fidèle à sa position habituelle, l'état-major n'a reconnu que l'évènement le plus important numériquement, et difficile à ignorer tant sa résonance médiatique a été forte : l'attaque du camp de Tombouctou. Sept personnels de la 13e DBLE -huit militaires au total- y ont été blessés comme ce blog l'a signalé.
Plusieurs commandos de la TF Sabre ont également été blessés à plusieurs reprises, dont deux issus de la même unité, touchés par balles. Par la nature de leurs actions, souvent dans l'isolement le plus total, ces équipes sont extrêmement exposées. Sabre avait déjà été confronté à un épisode complexe, en décembre dernier dans une situation quasi-analogue.
La nécessité d'exploiter des situations rapidement ne permet pas, régulièrement, d'avoir des conditions optimales pour intervenir. Mais elle rappelle aussi le manque d'équipement des forces françaises actuellement déployées au Sahel. C'est notamment le cas en matière de véhicules : un très vieux sujet.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
(1) il n'y a évidemment pas de lien, mais c'est à noter, le président de la République a reçu aujourd'hui à l'Elysée un blessé d'Afghanistan, l'adjudant Jocelyn Truchet. Ce sous-officier, alors au 13e BCA, avait été blessé par IED. Il apparaît dans le denier film de Cheyenne Caron. Un bref échange apparaît sur le compte twitter d'Emmanuel Macron.