Petite révolution dans les forces spéciales air : le commando parachutiste de l'air n°10 a besoin de
bras et le dit face caméra et micros. Il recevait ce matin une dizaine de média nationaux et locaux de la région orléanaise pour préciser ses besoins de recrutements : 50 postes de commandos parachutistes de l'air sont ouverts cette année dans l'unité (1).
Sans dévoiler une seule fois la nature de ses engagements récents -évoqués régulièrement sur ce blog-, le CPA 10 a patiemment illustré ses savoirs-faire en matière de contre-terrorisme et de guidage d'aéronefs. Un des mécaniciens de l'unité a aussi été mobilisé pour évoquer les besoins de son domaine, aussi, car on manque également de bras dans le soutien (même si la tendance est nettement moins prononcée que chez les commandos). Au point que les mécanos partent plus souvent que les commandos en opérations extérieures.
Tous évoquent les mêmes capacités et qualités pour les jeunes qui cherchent à rejoindre, du monde civil, comme de l'interne : ténacité, capacité d'adaptation et de remise en question, humilité, liste le futur chef du CPA 10. Des personnels de l'armée de terre adhèrent également : on trouve notamment dans les groupes action des anciens du 3e RIMa ou du 2e REP, attirés par des rencontres lors d'opex.
Quand ils ne se sentent plus dans les clous pendant le stage probatoire, les aspirants-commandos viennent sonner la cloche, comme chez les SEAL américains (même si l'origine de la cloche n'est pas tout à fait la même...).
Ensuite, ils sont jetés dans le grand bain très rapidement : avec une dizaine de groupes action, le CPA 10 est en sous-effectif chronique, alors que ses talents sont demandés partout où ça chauffe...
(1) la force commando air qui comprend les CPA 10, 20, 30 recrute au total en 2018 120 hommes et femmes, dont quelques maîtres-chiens.