L'association pour le développement des oeuvres d'entraide dans l'armée (ADO) fêtera ses 80 ans
d'existence l'an prochain (septembre 2019). Cette structure est moins connue que Terre Fraternité, créée après la sanglante attaque de Bouaké qui avait amené à disposer d'une structure réactive en cas d'un afflux rapide de morts et de blessés (ce que l'armée de terre avait oublié, avec le temps).
A l'origine mutuelle, l'ADO est devenue en 2006 un pilier du soutien aux orphelins et familles endeuillées de l'armée de terre et des services. 81% des bénéficiaires sont issus de la première, 12% des seconds, et 7% sont des civils de la défense.
Son budget tutoie les 1,3 MEUR. 80% est orienté en soutien des orphelins. En 2012, ce soutien mobilisait 200.000 EUR par an. C'était plus de quatre fois plus quatre ans plus tard, alors que le soutien au personnel en activité reste à peu près stable (un peu moins de 200.000 EUR), tout comme celui dédié aux personnes âgées.
800 orphelins sont actuellement suivis par l'ADO (12 de plus depuis le début de l'année avec les opex et le crash du Luc). Le plus jeune est un bambin, les plus âgés suivent des études. L'ADO intervient financièrement dès le décès de l'ayant droit.
Malgré le filet de sécurité que l'Etat est sensé offrir aux orphelins, ces sommes issues de l'associatif sont essentielles : la moitié des orphelins vivent dans des familles sous le seuil français de pauvreté -comme l'ont répété à plusieurs reprises les CEMAT ces dernières années-, et 3/4 ne sont pas dans l'indice de développement socio-économique.
L'ADO veut accentuer son soutien au 1/4 des orphelins qui ne représentent plus que 5% de ceux qui suivent des études. L'allocation qui leur est donnée est renforcée afin de leur éviter l'obligation d'un petit boulot pour financer leurs études ou pour décourager le début d'études. Sur la base d'un système initié par RTD, un système de parrainage d'une quinzaine d'orphelins a été mis en place il y a deux ans, "moins de 10% laissent tomber" explique le président de l'ADO, le général (ER) Jean-Tristan Verna. Qui rappelle aussi que les dons à l'ADO sont défiscalisés.
Les dons des partenaires financiers ont bondi, multiplié par trois entre 2011 et 2016, le volume des dons des particuliers doublant sur la même période. La tendance va devoir être soutenue, puisque des projections évoquent un besoin de financement d'1,7 MEUR en 2021. Evidemment, si des opérations plus dures ne génèrent pas d'ici là des pertes -donc des orphelins- en surnombre.
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