Les Rafale de l'escadron de chasse 3/30 Lorraine ouvrent ce matin officiellement le bal des missions de la
chasse française en Irak. 23 ans après les Jaguar de Daguet, et 11 après les Mirage IVP de l'ONU, des jets français opèrent dans le ciel d'Irak, pour des missions limitées pour l'instant à la seule reconnaissance, comme ce blog l'avait détaillé dès vendredi.
Une mission pourrait durer en moyenne six heures, dont un peu moins de la moitié consacrée au transit. La première mission a été lancée ce matin, et révélée par le ministre des affaires étrangères. Les téléspectateurs français pourront en voir l'arrivée dans leur 13 heures.
Apparemment, peu de renforcements ont été effectués par rapport à la posture normale du Lorraine, déjà outillé, avec biplaces et monoplaces, pour pouvoir gérer pas mal de situations. Un seul tanker a été envoyé ce weekend, peut-être samedi si l'on en croit des observations locales. Un ATL-2 de la marine était positionné depuis plusieurs semaines.
En cas de déficience de ce tanker, la France peut biberonner sur d'autres tankers que les siens : américains, britanniques, émiratis, saoudiens, le spectre des possibles est assez large.
A noter que les militaires étant par nature précautionneux, des renforcements en matériels, notamment en pods Reco-NG, ont déjà été effectués. Un des Atlas de l'escadron de transport 1/61 Touraine aurait d'ailleurs été mobilisé dans ce but, il y a quelques jours.
Les missions françaises en Irak ont permis, jusqu'à maintenant, d'apporter 63 tonnes de fret -dont trois tonnes par largage réalisé par l'escadron de transport 1/64 Béarn, au départ, déjà, d'Al Dhafra-, la majeure partie arrivant par un A340 du 3/60 Estérel.