C'était la limite fixée dès le départ par la France : les Etats-Unis et des aviations arabes ont bombardé cette
nuit des positions d'EI en Syrie même (1). Le Pentagone a annoncé avoir employé à la fois des chasseurs, des bombardiers stratégiques et des missiles de croisière Tomahawk (TLAM), ciblant des sites dans la région de Racca, le coeur d'EI.
Cela donne la mesure de l'appréciation de la crise par l'administration américaine. Il y a 13 mois, l'administration américaine avait exclu de participer à des frappes en Syrie -à l'époque c'est l'Etat syrien qui était ciblé- du fait de la défection britannique, et de leur mur budgétaire.
C'est évidemment une victoire diplomatique, et l'administration américaine le claironne, les Etats-Unis drainent autour d'eux une demi-douzaine d'états arabes dans ces frappes. Pour l'heure, aucun autre état occidental, ne semble avoir participé à ces frappes.
La participation des aviations arabes à des frappes sur un groupe terroriste situé dans un autre pays arabe est une première, sur une telle échelle : la presse américaine évoque les Emirats Arabes Unis (2), Oman, Bahrein et l'Arabie Saoudite. La Jordanie, directement concernée par la crise en Syrie et le risque islamo-terroriste, fait également de cette coalition selon ces mêmes sources.
(1) L'Amérique avait déjà effectué, depuis août, 191 frappes contre EI en Irak.
(2) qui s'étaient déjà distingués cet été en réalisant en autonome un raid en Libye.