Le 20 décembre, la DGA diffusait un communiqué pour se féliciter d'avoir reçu, le 17 novembre et avec deux mois d'avance le premier des huit Casa 235-300 commandés pour compenser les retards de l'A400M.
Patatras, les deux premiers avions ont été interdits de vol par l'armée de l'air après quelques heures seulement dans le ciel (et cette fois sans communiqué de presse). Les étapes de réception, effectuées notamment par la DGA ne sont pourtant pas réputées pour être très lâches mais elles ont laissé passer des éléments incompatibles avec la bonne sécurité des vols pratiquée dans l'armée de l'air.
Cette dernière a dû se résoudre à clouer deux appareils au sol, ainsi qu'un troisième, livré depuis sur la base de Creil. Une première, pour des appareils sortant de chaîne. Les avions ont repris des vols d'expérimentation seulement il y a 10 jours, explique-t-on dans l'armée de l'air. Où l'affaire embarasse (1) : on confie travailler d'arrache pied pour obtenir la mise en service opérationnelle (MSO) rapidement, une fois toutes les garanties requises. Ce serait l'essentiel des efforts du 3.62 Ventoux de Creil. Un optimiste espère déboucher "en avril-mai".
En avril, c'est connu, ne te découvre pas d'un fil. En mai, fais ce qu'il te plaît.
(1) on redoute sans doute un effet Charles-de-Gaulle : les opérationnels prenant dans la tête les déconvenues résultant de l'étape d'avant. Ici, malgré le défaut d'explications des uns et des autres, on fait la part des choses.