dimanche 14 mars 2010

Circulez il n'y a rien à filmer

A l'allure où vont les choses, il faudra bientôt être docteur en droit pour accomplir un travail de journaliste en Afghanistan. Le Monde.fr nous livre les dernières facéties en la matière, avec ce qui est présenté comme un progrès, à savoir l'autorisation donnée, désormais, pour le gouvernement afghan, de pouvoir filmer des attaques d'insurgés (ce qui était interdit depuis le 1er mars). Mais, et il y en a beaucoup, les forces de sécurité ne devront pas être filmées, tout comme les victimes des attaques. Apparemment, il reste possible de filmer les insurgés, s'ils sont visibles.
Dès lors, même un esprit étriqué aura compris que de l'attaque, il ne restera plus grand'chose. Ce qui est sans doute le but.
Entre autres limitations, livrées par Le Monde.fr, il est impossible de filmer "tant que l'opération est en cours - ceci pour ne pas divulguer le mode opératoire" (comme si les kamikazes regardaient, sur leur télé portable, avec antenne satellite, CNN ou BBC News...).
"Les journalistes doivent agir avec professionnalisme quand ils préparent leur compte-rendu d'attaques terroristes", ajoute le document normatif écrit par le gouvernement afghan.

Post-scriptum :
Je conseille à la lecture deux articles traitant du journalisme en zone de guerre ici , évoquant les écrits de la Chienne de guerre Anne Nivat, et .