Le navire garde-côtes Topaz des forces armées seychelloises a permis aujourd'hui la libération de six otages seychellois, et de vint-et-un otages iraniens, capturés par des pirates, vraisemblablement somaliens.
Le navire de pêche Galate, portant six marins seychellois, avait été attaqué la nuit dernière à deux heures du matin, à 140 km au sud-est de l'île de Mahé, par neuf pirates. Ces derniers avaient utilisé un dhow capturé vendredi dernier, avec 21 Iraniens à bord.
La proximité des Seychelles a permis cette nuit au Topaz d'entrer en action dans les meilleurs délais pour faire la chasse au dhow, où tous les otages avaient été placés.
C'est un avion de patrouille maritime (MPA) "européen" qui a permis de relocaliser le dhow, tirant le Galate. On ignore la nationalité de ce MPA : l'ATL-2 français est souvent en maraude aux Seychelles et il n'était pas à sa base d'attache de Djibouti, la semaine dernière encore.
Des avions affrétés par le Luxembourg (Merlin III) opèrent par ailleurs depuis les Seychelles.
Une fois le Topaz sur zone, les pirates ont eu un comportement "menaçant", tirant apparemment au RPG, et le Topaz "a effectué plusieurs tirs d'avertissement" précise un communiqué de la présidence des Seychelles.
Comme en France, c'est le président, James Michel, qui a donné les ordres pour que l'interception soit réalisée. Le Topaz a donc effectué des tirs dans le moteur du dhow, qui a commencé à brûler.
Pirates et otages ont sauté à la mer, d'où les a sortis le navire garde-côtes, à 16:30 (heure locale). Seul un des Iraniens était blessé au bras, suite à un tir d'arme à feu.
"Nous nous souvenons de la douleur et de l'incertitude qu'ont vécues nos compatriotes à bord du Serenity, de l'Indian Ocean Explorer, de l'Alakrana, à bord desquels ils avaient été retenus en otages, l'année dernière, a affirmé le président seychellois. Nous étions résolus à ce que de tels incidents ne se répètent pas, aussi était-il important que le navire ne puisse pas rejoindre la Somalie".