Le patron militaire de l'OTAN, l'amiral (américain) James Stavridis a enfourché son cheval de bataille devant les sénateurs américains, aujourd'hui : le déficit actuel en OMLT dont sont responsables, selon lui, les pays européens contributeurs de l'ISAF. Il s'exprimait aujourd'hui devant le comité de forces armées, et le fil du Pentagone relate ses propos, et ses critiques.
Les Etats-Unis ont réclamé 1.278 mentors à l'OTAN, mais le compte n'y est pas, puisque "seulement 541" ont été mis sur la table lors d'une réunion récente, dans la foulée des promesses de la conférence de Londres.
Stavridis a ajouté que les Etats-Unis étaient actuellement en train de "contacter individuellement" les 28 nations-membres pour qu'elles paient leur écot à cette mission incontournable pour l'afghanisation.
L'amiral américain a également précisé que 20 des 42 contributeurs à l'ISAF alignaient actuellement des "caveats" (limitation d'emploi), une notion à géométrie variable selon ceux qui en parlent, comme nous l'évoquions ici, hier soir.
Le rappel du Mamouth :
La France déploie actuellement 6 OMLT (quatre en RC-E, et deux en RC-S) en Afghanistan, et a promis d'en envoyer une septième, d'ici l'été. Les 80 militaires annoncés en renfort début février seront tous des formateurs. Près de 400 militaires français (et plus encore si on intègre les 150 gendarmes) assurent déjà des missions de formation, soit 10% de l'effectif total, un ratio que peu de nations, sinon aucune, ne met en oeuvre, sur ce théâtre.