Lancé en janvier, l'audit sur les deux forces de gestion de crise de la police (FIPN) et de la gendarmerie (GIGN) doit être rendu aujourd'hui à Brice Hortefeux. Le document a été écrit par l'ancien directeur de la gendarmerie nationale, Guy Parayre, et un haut fonctionnaire de la police nationale. Les deux rapporteurs ont visité chacune des unités concernées : RAID, GIPN et préfecture de police d'une part, GIGN d'autre part.
La LOPPSI 2, récemment votée, a en quelque sorte tranché la poire en deux, en finançant le renforcement, dans des secteurs précis, des capacités de gestion de crise des deux ensembles, reconnaissant ce que l'on savait déjà : dans la lutte contre le terrorisme, il n'y a jamais trop de moyens.
L'autre plus du Mamouth :
La Défense n'est pas sans réflexions sur ce dossier des forces d'intervention, puisque l'EMA réfléchit à la réduction du format du groupe interarmées d'hélicoptères (GIH) créé il y a trois ans, dans la foulée d'une célèbre affaire de ferry. Actuellement, le GIH consomme quatre à cinq Puma de l'Alat et deux de l'armée de l'Air, pour un cadre d'alerte de trois machines, au profit du GIGN. Cette unité, jugée prioritaire par MAM n'a plus le même caractère, et d'autant plus depuis que les gendarmes sont désormais logés à l'ntérieur. Et que les armées vont devoir gérer pendant plusieurs années une véritable crise d'aéromobilité.