Escorte de convois, appui-image pour les opérations des forces spéciales, illuminateur laser pour des
bombes et missiles (qu'il portera dans quelques mois) et même, assure très sérieusement la dernière livraison de la Lettre du Continent, moyen de cartographie de la capitale nigérienne. Le Reaper sait faire beaucoup de choses, et le fait avec endurance : jusqu'à 24 h, donc deux fois plus longtemps qu'un Rafale (qui ravitaille) et bien plus encore qu'un ISR léger (une des autres sources de flux vidéo et éléctromagnétiques dans la zone).
Difficile, donc, de se passer d'un tel aéronef, qui a fait son trou dans des délais records, en 2014, après que Jean-Yves Le Drian a obtenu de son camarade américain la ponction de 12 drones sur les chaînes de General Atomics, dans le lot de l'US Air Force.
Ce procédé permet de ne pas attendre longtemps. En quelques mois, les équipages du Belfort se sont formés aux Etats-Unis, permettant ainsi d'introduire dans des délais jamais vus un matériel aérien.
Et sans passer par la case expérimentation.
A tous points de vue, le Reaper français aura donc été une aventure exceptionnelle, jusqu'à maintenant sans anicroche apparemment. Il aura été de la plupart des opérations relatives aux chefs terroristes de BSS, plusieurs se relayant parfois plusieurs jours sur la même cible.
A ce stade, il reste difficile de mesurer l'impact qu'aura le crash de ce matin sur la flotte. L'arrêt de de cette dernière, qui serait vite compromettant pour Barkhane, n'est pas évoqué pour l'instant.
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