Barkhane traverse manifestement une période charnière, entre l'effort actuellement fourni dans le
Liptako, qui n'amène pas les résultats escomptés, et la décroissance de l'effectif, demandée par l'Elysée. Ce sujet brûlant divise jusqu'aux chefs du Balargone, où plusieurs écoles s'opposant sur le niveau de décroissance, sur le moment, et la forme que prendra l'après. On l'a vu, il y a quelqes jours, le CEMAT demandait aux parlementaires de réflechir à un déploiement de chars Leclerc, ce qui ne ressemble pas forcément à un désengagement.
Le 2e REP, qui a cédé sa place à la brigade franco-allemande (30% de son effectif est désormais déployé au Sahel à Barkhane et à EUTM) a obtenu en quatre mois un bilan non encore officiel, réputé plutôt bon. Surtout si l'on considère sa saison d'exercice -la saison des pluies, peu propice aux opérations-. Mais sa tradition cinétique a été manifestement bridée pendant quatre mois, et un certain nombre de projet d'opérations rétoquées. A la place, les légionnaires paras ont dû apprendre aussi les techniques d'actions civilo-militaires, pas forcément leur mode opératoire le plus courant.
Le régiment para de la Légion aura néanmoins réussi à montrer que le mode d'action parachutiste, fait de foudroyance (les forces spéciales de Sabre l'avaient déjà démontré...) n'est pas mort, avec au moins trois sauts opérationnels (dont deux menés par ses GCP) avec du bilan sur un réseau logistique de l'EIGS.
Sans doute un mode d'action appelé à se répéter dans le temps, en saison des pluies. Ou pas.
Comme ce blog l'avait écrit en son temps, le temps des gros bataillons est lui bel et bien terminé. Les temps des unités légères et des mentors -en partie déjà incarné par les DIAPMO- commence.
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