Depuis qu'il est CEMA, c'est seulement le troisième communiqué du général Lecointre qui ne
dégaîne donc que pour les grandes occasions, et c'en est une : une opération a neutralisé une trentaine de terroristes de la katiba Massina la nuit dernière. Son chef, Hamadoun Kouffa, et une bonne partie de ses cadres, assure l'EMA, ont été mis "hors de combat", euphémisme qui en dit assez long sur l'issue de ce genre de combat foudroyant, alliance de commandos du ciel et de commandos de la terre ferme.
La mécanique est décrite ainsi par le communiqué de l'EMA, qui déboule quelques heures seulement après l'action, comme pour griller la politesse aux comptes twitter locaux qui ont pris l'habitude d'animer la toile à sa place. Le texte fait état d'une frappe des Mirage 2000 pour "sidérer" le groupe terroriste, localisé à Mopti (Mali), le tout sous les capteurs d'un Reaper peut-être à l'origine du suivi des GAT.
Puis comme c'est presque la suite logique, des groupes action ont été mis à terre, après une manoeuvre d'assaut mobilisant Tigre et Gazelle. Tout cela ressemble furieusement aux modes d'action qui ont amené des résultats -ceux du COS- ces dernières années. Le sigle n'est néanmoins pas cité, comme c'est l'usage.
Ce bilan tombe évidemment à point nommé, alors qu'à Paris on s'interroge à la fois sur le rendement de Barkhane, mais aussi sur les modes opératoires à mettre en oeuvre pour mieux valoriser l'apport des forces locales, pour le versant conventionnel. Le recours à des OMLT sahéliens semblant un recours assez logique.
On l'a compris, la nuit passée, les forces spéciales ont démontré, quant à elles, qu'elles étaient plus que jamais au centre de la lutte contre les GAT. Leur cadence restant sur une opération hebdomadaire dans tous les coins de la BSS, même si toutes n'ont génèrent pas un communiqué comme celui de ce soir.
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