La France a reçu 19 Caracal pour l'escadron d'hélicoptères 1/67 Pyrénées (RESCO, opérations
spéciales, transport tactique et sauvetage maritime), le 4e RHFS (opérations spéciales) et le GAM-56 (opérations clandestines). Les 19 appareils ne sont pas sur le pont suite à différents crashs en opérations et en France, ou des évolutions de configuration et des chantiers de maintenance programmée. Ceux qui peuvent voler -notamment en BSS- ont néanmoins de lourdes contrariétés, après le crash d'un H225 en Norvège : le H225 est rigoureusement identique au H225M (Caracal en France), sauf, évidemment, les équipements militaires spécifiques (boule, guerrelec, mitrailleuses, etc)
Suite au crash norvégien, l'armée de l'air avait décidé, logiquement, de grounder la flotte qui n'a pas volé pendant une dizaine de jours (aucune annonce officielle n'a été faite). Un temps mis à profit pour checker les boîtes de transmission principale (BTP) et leur environnement direct, sur la base des préconisations du constructeur.
Hier, c'est l'agence européenne de sécurité aéronautique qui a ajouté une couche, en interdisant de vol les H225. Pour l'instant, les appareils militaires, notamment ceux utilisés dans le spectre de missions des unités françaises, sont étonnamment et sans explications exclus de cette interdiction de vol, une décision plutôt rare.
Les Caracal doivent néanmoins effectuer des inspections toutes les cinquante heures de vol. Appareil plutôt sain, le Caracal a néanmoins connu quelques soucis en début de carrière avec des vitrages, en Afrique, puis, à partir de 2013, avec l'épisode dit de l'herbe à chameau, qui a sur-consommé le potentiel des turbines.
En temps normal, les Caracal volent tous les jours avec des militaires français à bord, et même parfois, comme ce 29 avril à N'Djamena, avec un ministre. Ici un des deux Caracal déployés au Tchad depuis 2014. (Photo Jean-Marc Tanguy)