récemment baptisées dans les écoles militaires formant les officiers à partir des engagés et sous-officiers.
La promo de l'école militaire de l'air (EMA) a choisi comme parrain un parachutiste français libre, Pierre Bourgoin, emblématique chef du 4 SAS/2e RCP dans le maquis de Bretagne qui fixa les Allemands sur place, les empêchant ainsi d'aller renforcer le front normand. Les SAS, dont l'oeuvre reste encore mal connue en France (1), sont, rappelons-le, les ancêtres des actuels 1er RPIMa et 2e RPIMa.
Ce blog avait récemment expliqué que trois élèves-officiers issus des CPA 10, 20, 30 faisaient partie de cette promotion de l'EMA. Les commandos parachutistes de l'air (CPA) descendent eux-mêmes des bataillons d'infanterie de l'air créés en 1937 au sein de l'armée de l'air : les premiers paras français.
La promotion de l'école militaire interarmes (EMIA) a retenu, elle, la personnalité de l'as Charles Nungesser, qu'on ne présente plus.
Bref, qu'il y ait eu ou pas concertation, on peut apprécier cet ensemble de symboles, et les choix hardis qu'ils sous-tendent. Les futurs officiers de la terre honorent un homme qui se rendit célèbre dans le ciel, en appui aux poilus des tranchées, mais aussi pour gagner les premiers combats aériens. Rappelons qu'à l'époque, les aviateurs faisaient partie de l'armée de terre, qui ne fut créée qu'en 1934. Tandis que les futurs officiers de l'air rendent hommage à ce grand ancien qui arriva par le ciel, pour combattre au sol, au milieu des Français qui se libéraient par eux-mêmes.
