Deux aviateurs soupçonnés de délits à caractère sexuel ont été placés en garde-à-vue ce matin, suite à
leur rapatriement du Burkina Faso. C'est la seule et dernière précision qu'a livré ce matin le ministère de la défense lors du point de presse hebdomadaire, invoquant les obligations de non-communication liée à leur statut.
On a pu voir, ces dernières heures, comment ce statut les protégeait, puisqu'on a su, mercredi, les âges des deux intéressés et leur appartenance à l'armée de l'air. On a également eu confirmation de l'enquête réalisée par deux prévôts (gendarmes) envoyés au Burkina Faso pour enquêter sur les faits dévoilés mardi soir par le ministère.
Les deux militaires étaient jusqu'alors suspendus, une simple mesure administrative. Leur rapatriement les met aussi provisoirement à l'abri de poursuites de la justice burkinabée qui a été informée de faits.
Lors de cette garde-à-vue parisienne, ils doivent être entendus par les enquêteurs, puis présentés à un juge. C'est ce dernier qui décidera de la suite des évènements.
Pour l'instant, il reste difficile de comprendre comment ces militaires ont pu se retrouver en secteur civil. Leurs camarades du Tchad sont par exemple cantonnés dans leur base, du fait du risque terroriste, qui existe aussi au Burkina Faso.
En réponse à ma question, le général Palasset a reconnu que seuls deux sites dans la BSS permettaient jusqu'il y a très peu de temps en tout cas des sorties des militaires de leurs base hors temps de service, et que celle de Ouagadougou n'en faisait pas partie.