L'interception d'un convoi d'armes au nord-Niger dans la nuit du 9 au 10 septembre s'est avérée bien
plus complexe que cela n'a été présenté jusqu'à maintenant. Il aura fallu mobiliser les deux Reaper de l'escadron de reconnaissance 1/33 Belfort sur un objectif unique -une première, compréhensible à la hauteur de l'enjeu- ainsi qu'une partie des moyens du 4e RHFS présents dans la BSS, des Tigre (qui ont tiré) et des Gazelle Hot (on ne sait pas si elles ont tiré).
Comme ce blog le relatait déjà la semaine dernière, ces hélicoptères qui ne sont pas conçus pour cela ont néanmoins réalisé l'équivalent des 2/3 d'un Paris-Dakar, sans préavis, et en quelques heures.
L'appui aérien a lui été fourni, non par les Mirage 2000D comme je le pensais, mais par les Rafale. Il es vraisemblable enfin qu'un des tankers du Bretagne a été utlisé pour donner de l'endurance à ces mêmes chasseurs.
J'entends déjà les esprits chagrins demander la facture d'une telle opération, qui a néanmoins permis de sortir de la circulation un volume d'armes conséquent (1). Une telle opération confirme l'interdépendance du triptyque forces spéciales-drones-chasseurs (2). Mais soulève aussi une question évidente : pour un convoi arrêté, c'est sans doute plusieurs qui sont déjà passé et passeront.
(1) certes, avec trois Sagaie, on aurait aussi mis de l'ordre, mais faut-il savoir où les placer.
(2) en tout cas tant que les chasseurs seront les seuls à détenir des effecteurs guidés, ce qui ne durera pas, on le sait.