Même s'ils ne l'ont pas fait par la route, les commandos du COS ont réalisé une vraie première, en
réalisant dans la nuit de jeudi à vendredi une infiltration héliportée de 1500 km avant d'aller cueillir au nord-Niger un convoi d'armes qui arrivait de Libye.
Si l'on estime à 4700 km la distance entre Paris et Dakar, les commandos ont donc volé 2/3 d'un Paris-Dakar. La dernière du genre remontait au 8 janvier 2011 : pour tenter de libérer deux otages, les forces spéciales (4e RHFS/Poitou/CPA10/1er RPIMa) s'étaient infiltrés sur 500 km. Trois fois moins, donc. Mais le point de départ n'était pas forcément différent.
Pour ceux qui connaissent mal les hélicoptères, l'endurance de ces derniers est évidemment bien moindre, ce qui présuppose des ravitaillements terrestres, puisque la France n'a pas encore, au sein du COS, de capacité de ravitaillement en vol, capacité longtemps perçue comme futile (on voit sur ce cas que cela peut avoir de l'intérêt néanmoins). Pour ceux qui connaissent la vitesse moyenne d'un hélicoptère (250 à 300 km/h selon le chargement), on peut mesurer le temps qu'a pris l'exécution de cette mission, par les équipages du 4e RHFS.
Selon une estimation militaire parisienne, le lot hébergeait environ trois tonnes d'armes, ce qui fait environ 300 kg par véhicule de ce convoi.