Si on se réfère au communiqué de presse diffusé ce soir par l'Elysée, le conseil de défense restreint
qui s'est tenu aujourd'hui n'a pas manqué de sujet : Ebola, lutte contre EI en Syrie et en Irak, et même Barkhane.
L'Elysée annonce l'envoi de 120 militaires de la sécurité civile en Guinée dans le cadre de la lutte anti-Ebola, confirmant les informations parues aujourd'hui sur ce blog. Par contre, une formule un peu épineuse "évoque la mise en place de deux nouveaux centres de traitement, en plus de celui qui a été déployé courant novembre en Guinée forestière" (une annonce par anticipation au passé, un nouveau concept...). Le SSA aura toute sa part dans ce dispositif, mais on ne sait pas toujours clairement laquelle.
Pour ce qui concerne EI, l'Elysée ne rentre pas du tout dans le détail capacitaire, en se bornant à dire que la France reste disponible pour des action de formation et d'équipement pour les groupes anti-EI (Bachar excepté) opérant en Syrie.
Même si l'Elysée se garde bien de l'évoquer, on peut rappeler qu'au moins 700 militaires (1) sont désormais affectés à Chammal (hors forces spéciales) et que plus d'une centaine supplémentaires seront injectés d'ici la mi-novembre. En outre, la capacité ISR a été qualitativement renforcée il y a peu.
Aucun détail n'a été livré pour l'heure sur l'évolution capacitaire de Barkhane, même si l'on sait que les effectifs vont être relevés, comme évoqué sur ce blog, et que des renforts capacitaires vont intervenir pour soutenir l'effort dans le Nord de la zone d'action.
(1) le 8 octobre, ils étaient 400, si on rajoute les 250 du Jean Bart, on arrive à 650 comme je le calculais alors. Que peuvent bien faire les 50 qui restent, alors qu'officiellement en tout cas, on a pas envoyé d'autres renforts que la frégate depuis la semaine dernière ?