Le Pentagone diffuse ce soir un bilan des opérations de transport menées par deux C-17 de l'US Air Force
(1) engagées en Centrafrique "à la demande" des autorités françaises, insiste bien le communiqué américain. 16 vols ont été conduits depuis le Burundi pour convoyer un bataillon de l'armée locale, soit 857 soldats, 73 palettes d'équipement et 18 véhicules. Incidemment, cet effort traduit la volonté du Burundi de jouer sur l'échiquier régional.
Et de celui des Américains d'augmenter leur surface sur leur continent.
Même si la communication est particulièrement restrictive dans ce domaine, on sait que des forces spéciales américaines sont présentes dans cette région pour notamment (mais pas seulement) traquer des criminels de guerre, dont on suppose qu'ils sont réfugiés en Centrafrique. Un job qui pourrait aussi faire partie de la longue liste des missions confiées aux forces spéciales françaises.
(1) on peut à cet égard s'interroger sur les raisons qui ont amené à mettre en réserve un A400M de l'armée de l'air, jusqu'à la date, sûrement symbolique, du 30 décembre, pour apporter 22 tonnes de fret à Bamako (Mali). Ce ne sont pas les missions possibles et réellement opérationnelles qui ont pourtant manqué, depuis l'été, au Mali et en RCA : il suffisait, pour cela, d'augmenter le volume d'heures de vol, dont ce blog avait expliqué à l'été qu'elles étaient plafonnées par un budget, et non par le nombre de navigants formés.