Les équipes de Didier Migaud viennent de tirer les traits : selon la cour des Comptes, l'opération
Serval aura un coût estimé à 647 MEUR en 2013. On est un peu loin des estimations assez basses évoquées jusqu'alors. On ne peut pas dire, en plus, que les moyens aient été extraordinaires au sol, les soldats ayant vécu dans un confort plus que rudimentaire, par rapport à ce qui était la règle, en Afghanistan, par exemple. On peut même dire que Serval aura été fait à l'économie, sans surblindages sur les VBCI, sans TOP sur les VAB, et sans HK417 pour les tireurs... Et pourtant ca coûte : on attend la répartition de ces 647 MEUR.
Une somme qui ne prendra en plus peut-être pas en compte les pertes importantes d'équipement : pertes brutes (et qui ne font pas l'objet d'un remplacement par un équipement neuf), ou immobilisations d'équipements le temps qu'on les répare (c'est le cas pour deux Caracal du COS par exemple) et les sommes qui y sont consacrées.
Au final, et malgré les promesses de 2012 de réduire les frais, les surcoûts opex de 2013 dépasseront de 10 MEUR ceux de 2011 (qui avait vu le summum d'engagement en Afghanistan et la Libye) : 1257 contre 1247 MEUR. Et encore, qu'a-t-on chiffré, dans ce qui n'est encore qu'une estimation pour 2013, des opération en RCA ?
La cour des Comptes s'en inquiète légitimement, d'autant plus que, note-t-elle avec raison, "l'opération Serval devrait se poursuivre dans un format supérieur à celui prévu initialement, le retrait d'Afghanistan continue à se traduire par des coûts élevés (259 MEUR en 2013)".
Le casse-tête budgétaire continue...