Il est toujours difficile, pour les voeux, de faire la part des choses entre le symbole et l'actu. Les deux seront
néanmoins réunis avec la venue du président de la République sur la base aérienne 110 de Creil, en deuxième semaine de janvier, pour ses voeux aux armées. Il est évidemment trop tôt pour avoir une idée de ce que sera le message présidentiel, mais Creil permet pas mal d'options.
Creil héberge en effet, du fait de l'implantation de la direction du renseignement militaire (DRM) et du centre militaire d'observation par satellites (CMOS), de personnels issus des trois armées (1). Le renseignement est aussi une fonction stratégique, une fois de plus reconnue par le Livre blanc, 21 ans après la création de la DRM. Cette dernière lance un vaste chantier de décloisonnement, essentiel, sous l'autorité de son chef, le général Christophe Gomart. Un tel dépoussiérage devenait essentiel, en 2013, c'est du niveau ministériel que le chantier a été lancé.
Mais la BA110 concourt, plus largement, à toutes les fonctions opérationnelles : on l'a encore vu ces dernières heures, l'escadron de transport 3/60 Estérel est incontournable pour la projection stratégique des forces dans le monde entier, tandis que les deux escadrons tactiques (Ventoux et Vercors) ont montré qu'ils avait des atouts à défendre en Afrique, pour évacuer des blessés et infiltrer des renforts. Plus discrètement, le district de transit aérien en région parisien (DITAP) règle la musique de tout ce qui part en opex, que ce soit les VAM de passagers, les pièces de rechanges, etc.
Creil, c'est enfin et aussi la permanence opérationnelle, assurée sur cette base encore par des avions bleus (Mirage 2000-5 ou 2000C.
(1) même si des détachements viendront, comme chaque année, de toute la France.
Reste une unité oubliée dans cette liste : l'EMIA-FE, qui s'est déployé au Mali et en RCA.