Un des escadrons du groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) de Satory (Yvelines) que les manifestants parisiens connaissent bien, et l'escadron 23/9 de Chauny (Aisne) vont constituer le gros de la force de gendarmerie envoyée en Afghanistan mentorer la police locale. Le 23/9 frournira 48 gendarmes, et Satory, un escadron entier (peut-être composé à partir de deux unités). Chauny a été notamment retenu parce qu'il a déjà été engagé en opérations extérieures, notamment en Côte d'Ivoire. Mais il n'est pas le seul, loin de là, puisque deux à trois EGM ont opéré en RCI simultanément, au plus fort de la crise ivoirienne.
Le GBGM est lui aussi habitué au maintien de l'ordre à risques : on l'avait retrouvé en banlieue, en 2005, ou dans Paris, l'année suivante, pour contrer les groupes ultra-violents qui infiltraient les défilés lycéens et estudiantins.
Hors unités constituées, la gendarmerie a identifié des profils ayant déjà effectué des opex dans une première vie dans l'armée de Terre, ou qui ont déjà été mobilisés pour des missions de formation à l'étranger.
Au total, la gendarmerie fournit 150 de ses membres pour cette mission à risque. La formation initiale, accélérée, a commencé cette semaine à l'école de Rochefort (Charente-Maritime) et des compléments, notamment de tir, sont prévus à Beynes (Yvelines). Des répétitions de scénarios tactiques (comment réagir à une embuscade, à une attaque par armes à feu, détecter des IED, etc) seront notamment effectuées.
Le GIGN contribue à cette formation, avec d'autant plus d'acuité qu'il a été engagé à plusieurs reprises à Kaboul pour renforcer la protection d'autorités (ambassadeur notamment) sur place.