samedi 27 juin 2009

Ambiances de Champagne







Le plateau réuni par la fondation des oeuvres sociales de l'air (FOSA) et la base aérienne 112 a tenu ses promesses. Dans le carrousel aérien de la journée, je retiendra ces quelques clichés, et quelques tranches de vol.
La patrouille espagnole Aquila, sur Casa 101 reste une valeur sûre, créative, qu'il ne faut pas manquer, comme les Breitling et leurs L-39, toujours très cadencés. Rût, dans son Rafale, maîtrise de mieux en mieux son art, et pouvait l'exprimer ici à plein, sans les limitations d'espace inhérents au Bourget où je l'avais croisé la première fois. Il s'est même fendu d'un faux posé, et a répondu, avec humilité, aux vivats des passionnarias rémoises.
Un autre présentateur d'exception, le solo display de la force aérienne néerlandaise (RNAF), étonnant d'imagination. A deux reprises, le F-16 a même largué des leurres -un modèle qui se consomme très vite- agrémentant une démonstration de puissance brute.
Au sol, il était aussi possible de croiser quelques pièces rares, de métal, et même de chair.
Parmi les premières, je retiendrai un Hawk floqué d'un Jolly Rogers, ainsi que plusieurs avions-commémoration, comme le Mirage 2000 du 2.12 "Picardie", le F1CT du "Neu-Neu", très classe en noir avec filet rouge et un F1B de l'"Alsace".
J'ai eu l'extrême chance de croiser Albert Uderzo, qui est en partie à l'origine de mon amour sans partage pour... l'aviation, grâce à une série mythique : les Chevaliers du Ciel. "Jean-Michel Charlier aurait aimé voir çà..." a-t-il lâché, après avoir longuement occupé le cockpit du Rafale de Rût, et entendu le vrombissement du PW100 d'un F-16. On a donc eu une pensée, silencieuse, pour le co-créateur de Tanguy & Laverdure, Buck Danny, Blueberry... Je n'y pense maintenant, qu'en l'écrivant : Jean-Michel a rejoint les avions en juillet 1989, il y a 20 ans. Déjà.
J'ai revu aussi le truculent Jacques Krine, aux commandes, cette fois, d'un Fouga Magister floqué aux blason de la PAF.
J'ai aussi senti l'esprit des "chasseurs intelligents" de 1940 dont les journaux de marche sont affichés, sous une hangarette, en face du stand du Neu-Neu, littéralement pris d'assaut. Avant le petit sommeil.
Evidemment, tout ne peut pas être impeccable. Il faut donc le redire, avec pédagogie et sans arrrière-pensée, le journaliste n'est pas l'ennemi de l'aviateur, ni de son gendarme. Il est seulement journaliste, et il ne fonctionne qu'au bon stress, pas besoin de taurine rouge.

Nos photos : le leader de la patrouille marocaine Marche Verte, Jack "Big Moustache" Krine, et un tryptique de Rût : avant, après, et... juste après. (crédit JMT)