Les pilotes de chasse français vont continuer à être formés par des instructeurs militaires, mais leurs
montures seront gérées dans le cadre d'un contrat de service qui vient d'être remporté par Babcock France, filiale d'un groupe britannique.
Rien de révolutionnaire puisque Babcock France apporte déjà une prestation de ce genre au sein d'Helidax (créé en janvier 2008), pour former les pilotes d'hélicoptères (1). A la différence que cette fois, l'appareil retenu est étranger -le PC-21 suisse, qui était la base retenue par la France- et le cursus amène une part plus importante de simulation.
Plus que le pédigree du gagnant, ce sont les clauses contractuelles... et les résultats attendus qui priment. Or, les lecteurs réguliers de ce blog le savent, le bilan du MCO n'est pas superbe en ce moment. Là où en Grande-Bretagne, le groupe a obtenu des résultats spectaculaires, livrés il y a déjà plusieurs mois sur ce blog.
Alors que le modèle d'Helidax semble manifestement fonctionner sans heurt : 32 des 36 appareils en parc doivent être en mesure de décoller tous les matins des jours ouvrés. Si ce n'était pas le cas, Helidax paie des pénalités. Les revenus tiers sont partagés entre Helidax et la Défense.
Et le surcroît d'heures de vol a déjà permis d'être utilisé en substitution par l'armée de terre, et par la marine.
Le CEMAA a redit aux parlementaires qu'il attendait une notification rapide de FOMEDEC, avant la fin de l'année, pour engager les réformes, engranger des gains en frais de fonctionnement et en qualité de formation.
De son côté, Babcock France entend créer une centaine d'emplois français à Cognac (France) avec FOMEDEC. Qui s'ajouteront donc à ceux d'Helidax et du Cannet des Maures, où sont réalisées des tâches de MCO. Même si beaucoup semble aussi l'ignorer, Babcock France est également un gros opérateur de SAMU, avec trois nouvelles bases annoncées en 2017.
Le cumul de ces activités et de ses clients (agences régionales de santé, CHU, SIMMAD, DGA...) en faisant un acteur désormais plutôt bien intégré dans le paysage aéronautique français.
(1) et le soutien des appareils de Cognac était déjà externalisé, mais sur des appareils pas tous très jeunes.