Le ministre de la Défense présentera le 11 mars à la presse une partie des recettes de son ministère
pour prendre en compte les leçons des attaques terroristes de janvier. Jusque là, la Défense a dû surtout prendre des mesures d'engagement de moyens, sans avoir l'assurance qu'elles seront financées. Parmi les gros dossiers figurent le coût humain et budgétaire de l'opération Sentinelle, qui a été prolongée, fragilisant ainsi le rythme des opex. La Défense avait aussi reconnu, dès janvier, que certains programmes pourraient être accélérés.
Pas sûr que Jean-Yves Le Drian puisse rentrer dans tous les détails, puisque les élus doivent aussi mettre leur touche à cette actualisation de la loi de programmation militaire, qui doit, symboliquement, être votée avant le 14 juillet prochain.
De fait, les armées ont dû rendre leur copie dans des temps records. Les parlementaires n'auront pas forcément plus de temps, et on risque de manquer d'administrateurs...
Cette conférence devrait être un des derniers créneaux média avant les prochaines élections départementales. Déjà, ce vendredi, le ministre doit se rendre sur la base aérienne de Nancy sans journaliste dans son sillage, invoquant la réserve électorale.